Le changement climatique est la dernière menace en date sur des réserves de poissons en diminution, souligne le PNUE. Ce rapport, publié le 22 février lors du Forum ministériel mondial de l'environnement à Monaco, a pour la première fois, cartographié les multiples impacts de la pollution, l'infestation d'espèces exotiques, la surexploitation et le changement climatique sur les mers et les océans.
Les effets cumulés du changement climatique avec les pressions dues à la surpêche, la pêche de fond, l'infestation par des espèces envahissantes, la pollution et le développement des côtes semblent être concentrés dans 10 à 15% des océans, indique le PNUE.
D'après le rapport, au moins trois quarts des principales zones de pêche du monde pourraient fortement souffrir de la modification de la circulation due au ralentissement et à l'arrêt des systèmes naturels de pompage dans les océans alors que des millions de personnes, dont beaucoup dans les pays en développement, tirent leurs moyens de subsistance de la pêche, rappelle Achim Steiner, Sous-Secrétaire des Nations Unies et Directeur Exécutif du PNUE. Près de 2,6 milliards d'entre elles consomment des protéines issues des produits de la mer.
Aussi, à l'instar d'un rapport scientifique de l'UNESCO présenté le 28 janvier dernier, l'étude du PNUE montre qu'entre 80 et 100% des récifs coralliens du monde sont menacés de blanchiment et de disparition par une hausse des eaux de surface. Les émissions de dioxyde de carbone pourraient également être responsables de l'augmentation de l'acidité des mers et des océans. Ce qui pourrait avoir un impact non seulement sur le calcium et les crustacés, mais aussi sur de petits organismes planctoniques à la base de la chaîne alimentaire, avertit le Programme.
Ce rapport qui est le résultat du travail de scientifiques du PNUE en collaboration avec des universités et des instituts en Europe et aux États-Unis, s'appuie le dernier rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).